Les émeutes de Casablanca, juin 1981
Connues sous le nom des “émeutes du pain”, c’est en juin 1981 qu’ont éclaté à Casablanca les heurts violents opposant les grévistes et les forces de l’ordre.
Faisant une soixantaine de morts d’après les autorités, 114 morts reconnus d’après les investigations de l’Instance Équité et Réconciliation (IER), ou encore 637 morts d’après l'Union socialiste des forces populaires, - les journaux étrangers avaient parlé de 600 à 1 000 victimes et de 5 000 arrestations - cette période de l'histoire est considérée comme étant l’une des plus sombres de Casablanca.
En effet, celle-ci trouve son origine dans la baisse très importante de plusieurs subventions sur des produits de première nécessité (le blé, l'huile, le beurre et la farine, d’où le nom d’ « émeutes du pain »), dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel. Celui-ci avait été mis en place par le gouvernement et voulu par la Banque mondiale et le Fond Monétaire International, alors qu’une le pays connaissait une sécheresse persistante à cette époque (de 1980 à 1984), ainsi qu’une inflation de l’ordre de 12,5% en 1981, ce qui aggravait l’effet de cette baisse.
Une grève générale avait en fait été lancée par des syndicats, pour protester et dénoncer cette réduction des subventions et l’augmentation brutale des prix. Mais celles-ci dégénèrent, d’abord dans d’autres villes telles que Oujda et Nador, mais surtout à Casablanca : dans une majorité de quartiers populaires de la ville, les émeutes éclatent. Les émeutiers ciblent de nombreux symboles : agences bancaires, magasins alimentaires, voitures de luxe, commissariats et véhicules de police, autobus…
L'état de siège est officiellement proclamé et la pression est marquée par une armée investissant la ville et ayant pour ordre de tirer ; des chars assiègent les rues, des hélicoptères survolent la ville... Des milliers d’arrestations ont lieu : les militaires, après le couvre-feu, ont pour obligation d’embarquer toute personne circulant dans les rues ; les manifestants sont torturés... Certaines familles déclarent n’avoir jamais retrouvé leurs proches qui n’avaient pourtant été impliqués dans les manifestations en aucun temps.
Mais ce soulèvement populaire et cette explosion de violence témoignent en réalité d’un profond malaise au sein de la société marocaine de cette époque, notamment à cause de la répression du gouvernement sur le peuple…
Faisant une soixantaine de morts d’après les autorités, 114 morts reconnus d’après les investigations de l’Instance Équité et Réconciliation (IER), ou encore 637 morts d’après l'Union socialiste des forces populaires, - les journaux étrangers avaient parlé de 600 à 1 000 victimes et de 5 000 arrestations - cette période de l'histoire est considérée comme étant l’une des plus sombres de Casablanca.
En effet, celle-ci trouve son origine dans la baisse très importante de plusieurs subventions sur des produits de première nécessité (le blé, l'huile, le beurre et la farine, d’où le nom d’ « émeutes du pain »), dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel. Celui-ci avait été mis en place par le gouvernement et voulu par la Banque mondiale et le Fond Monétaire International, alors qu’une le pays connaissait une sécheresse persistante à cette époque (de 1980 à 1984), ainsi qu’une inflation de l’ordre de 12,5% en 1981, ce qui aggravait l’effet de cette baisse.
Une grève générale avait en fait été lancée par des syndicats, pour protester et dénoncer cette réduction des subventions et l’augmentation brutale des prix. Mais celles-ci dégénèrent, d’abord dans d’autres villes telles que Oujda et Nador, mais surtout à Casablanca : dans une majorité de quartiers populaires de la ville, les émeutes éclatent. Les émeutiers ciblent de nombreux symboles : agences bancaires, magasins alimentaires, voitures de luxe, commissariats et véhicules de police, autobus…
L'état de siège est officiellement proclamé et la pression est marquée par une armée investissant la ville et ayant pour ordre de tirer ; des chars assiègent les rues, des hélicoptères survolent la ville... Des milliers d’arrestations ont lieu : les militaires, après le couvre-feu, ont pour obligation d’embarquer toute personne circulant dans les rues ; les manifestants sont torturés... Certaines familles déclarent n’avoir jamais retrouvé leurs proches qui n’avaient pourtant été impliqués dans les manifestations en aucun temps.
Mais ce soulèvement populaire et cette explosion de violence témoignent en réalité d’un profond malaise au sein de la société marocaine de cette époque, notamment à cause de la répression du gouvernement sur le peuple…